Un indice de réparabilité peu exigeant...

16 décembre 2020
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Tout au long de 2021, les étiquettes de certains produits électro-ménagers vont s'enrichir d'un nouveau pictogramme : un engrenage de couleur vert, orange ou rouge, assorti d'une note chiffrée sur dix indique l'indice de réparabilité.

Entré en vigueur le 1er janvier dernier, il est l'une des conséquences de la loi du 10 février dite « contre le gaspillage et pour l'économie circulaire » qui vise à combattre l'obsolescence programmée, cette fâcheuse tendance qu'on parfois les professionnels à fabriquer des produits avec une durée de vie volontairement limitée.

Limité à quelques produits usuels pour l'instant tels que les smartphones, les ordinateurs portables, les téléviseurs, les lave-linge à chargement frontal et les tondeuses à gazon, l'indice est calculé en fonction de plusieurs critères comme l'existence d'une notice technique, la facilité à être démonté, le nombre de pièces remplaçables, leur prix, etc.

Pour l'AFOC, si la démarche peut sembler ambitieuse, les modalités de mise en oeuvre sont nettement plus timides.

Ainsi, la généralisation de cet indice risque de prendre du temps puisque le gouvernement a choisi de ne verbaliser le défaut d'affichage qu'à partir de 2022. Par ailleurs, le critère de l'auto-réparabilité - c'est à dire la possibilité, pour un consommateur, de remettre en état un produit sans être ingénieur de formation - compte peu pour le calcul de l'indice.

Enfin, ce sont les fabricants eux-mêmes qui délivrent leur note sur dix attribuée à leur produit et le risque est grand de toucher les limites de cette auto-évaluation, par nature peu indépendante.

Bref, si l'indice de réparabilité à le mérite d'exister, l'AFOC sera vigilante pour qu'il s'impose d'ici 2024, année où un indice « de durabilité », attendu cette fois-ci, viendra le renforcer opportunément.

Pour tout contact : afoc@afoc.net