Convention citoyenne pour le climat : le mieux serait-il l'ennemi du bien ?

03 septembre 2020
climat

Appelée à participer à des réunions de concertation, à l'initiative du ministère de la Transition écologique, sur les suites données aux travaux de la Convention citoyenne pour le climat, et notamment sur « la rénovation écologique » des logements et sur la publicité, l'AFOC souligne avec satisfaction l'ambition des mesures proposées.

Celles-ci visent ainsi à « développer puis mettre en place un score carbone sur tous les produits de consommation et les services, interdire de manière efficace et opérante la publicité des produits les plus émetteurs de gaz à effet de serre sur tous les supports publicitaires ».

Mais où est donc la liste de ces « produits les plus émetteurs » dont la publicité devra être interdite ?

On l'ignore mais gageons que l'automobile et le transport aérien sont les plus concernés. Problème, ils se trouvent aussi être les plus percutés par la récession économique avec toutes les menaces sur l'emploi qui vont avec.

Quant à l'alimentation, les plus émetteurs sont toutes les viandes, mais aussi les fromages, le chocolat, le café ou le beurre ; autant de produits qui risquent d'avoir du mal à passer au régime sans pub. En revanche, pas de problème pour le pain, les pâtes et le vin, jugés peu émetteurs…Des arbitrages ont été faits.

Certes, les mesures de la Convention citoyenne pour le climat peuvent sembler, à première vue, sympathiques et généreuses. Mais pour l'AFOC, la façon dont elles seront mises en oeuvre voire leur simple transposition risquent d'avoir des conséquences considérables et parfois négatives tant il est vrai que l'enfer est pavé de bonnes intentions.

L'AFOC sera donc vigilante afin que les droits et intérêts des consommateurs soient préservés à l'occasion de l'examen du projet de loi à venir.

Pour tout contact : afoc@afoc.net