Attention aux fraudes en matière d'alimentation

17 décembre 2021
Compléments alimentaires

En France, le marché des compléments alimentaires représente au global un chiffre d'affaires d'environ 2 milliards d'euros (+ 2 % en moyenne entre 2017 et 2020). La Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF), a publié au mois de juillet dernier les résultats d'une enquête effectuée en 2018 auprès de 164 établissements ciblant plus spécifiquement la qualité des compléments alimentaires à base d'algues et de micro-algues très demandés par les consommateurs. 30 % des échantillons analysés, présentaient au moins une anomalie. Les anomalies constatées étaient pour 58 % une teneur en nutriment inférieure à celle annoncée, pour 15 % une teneur en nutriment supérieure à celle annoncée, pour 13 % un apport en nutriment dépassant la dose journalière maximale autorisée. Les autres anomalies consistaient en une teneur insuffisante en nutriment pour justifier l'allégation nutritionnelle utilisée ou en un profil d'algue peu ou pas concordant avec celui de l'algue mentionnée.

Par ailleurs, la DGCCRF, la Direction générale des Douanes et Droits indirects (DGDDI) et l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) alertent les consommateurs sur l'achat et la consommation de certains produits à finalité aphrodisiaque, présentés comme naturels mais contenant en réalité des substances actives médicamenteuses susceptibles d'engendrer la survenue d'effets indésirables. La DGCCRF a rapporté également cet été les résultats des contrôles opérés afin de vérifier le respect, par les professionnels, de la réglementation européenne relative aux allégations de santé. En 2019, sur plus de 300 établissements contrôlés, le taux d'anomalie relevé s'élève à 44 %. Les écarts sont toutefois significatifs entre les établissements physiques (commerces, sites de production…), qui affichent un taux d'anomalie de 38%, et les établissements vendant leurs produits sur internet, dont le taux d'anomalie est bien plus élevé (69%). L'enquête menée en 2019 a ciblé les produits les plus susceptibles de porter des allégations de santé (comme par exemple, bon pour les cheveux, facilite la digestion, source de vitamine…) : infusions, thés, chocolats, céréales pour petit-déjeuner, produits de la ruche…

Enfin, la DGCCRF a publié les résultats des contrôles afin de vérifier la conformité des fruits et légumes frais aux normes de qualité et l'information délivrée aux consommateurs. Concernant l'étiquetage, la facturation, l'origine des produits, 45 % des établissements contrôlés en 2019 ont présenté une ou plusieurs anomalies. Les principales non-conformités ont porté sur les règles d'étiquetage, la facturation et l'origine des produits (par exemple, la francisation des produits importés). Les pratiques commerciales trompeuses et les tromperies font également partie des infractions relevées.

C'est le commerce de détail, sédentaire ou non, qui présente le taux d'anomalie le plus élevé.

 

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